• C'est dans un moment pareil que je me rend compte à quel point ma vie actuelle semble linéaire et morne. Dans cet instant solitaire [et non, je me branle pas], je me souviens...


    Je me souviens de cette époque bienheureuse où j'avais du temps à perdre, où réussir brillament ne demandait que trois heures d'études. Cette époque où nous jouions aux cartes entre les cours plutôt que de saisir nos livres pour ratrapper notre retard en math ou bio cellulaire. Epoque où il était possible de passer une journée entière à jouer à la playstation sans remords, sans penser continuellement à cette putain de matière à potasser. Un âge révolu à présent où j'étais disponible pour mes amis.


    Mais deux évènements successifs me donnent parfois l'impression d'avoir anéanti ma vie sociale en un claquement de doigts. Loin de moi l'idée de dire que je regrette ces évènements, non, je pense même qu'ils m'ont été bénéfiques, mais sur un autre plan, j'ouvre ma liste de contacts msn et constate avec dépis que je n'ai plus assez confiance en qui que ce soit pour me confier à lui. Des luttes intestinales semblent déchirer notre groupe si unis autrefois, sans que je sache exactement de quoi il retourne. Pas le temps de penser à ça, devoir rester concentré, tendu vers mon but ultime : réussir cette putain d'année. Et comme mes prédécesseurs, j'apprends à mes dépens que cette réussite a un prix : la vie sociale. Je suis atteint d'un syndrome inquiétant car il m'est totalement inconnu : la no-life attitude.


    Ce terme désigne bien ce qu'il veut dire : le no-life se lève le matin [tard en général], passe sa journée à une seule et même activité, le coupant de toute relation humaine, et ensuite, il se couche. Le lendemain, tout recommence. Moi, c'est pareil, je me lève à 10h, je boit mon café, je synthétise la matière vue le jour précédent, je dîne à 12h, jusqu'au soir, j'étudie la nouvelle matière, je soupe et j'étudie encore jusqu'à 1h, là je passe encore une heure à relire le travail de l'après midi. Voila à quoi se résume ma vie en ce moment.


    Et au final, tout ça pour quoi ? Pour rien... Si au moins, je réussissais... Mais non, j'en suis à mon cinquième examen et probablement le quatrième raté. Le prochain s'annonce comme le plus facile, car ce prof là au moins, nous posera des questions sur sa matière et non sur celle des autres... Oui, il semblerait que ce soit une manie à l'unnif de poser des questions extérieures au cours concerné. D'autre part, je ressens comme qui dirais une profonde fatigue et lassitude, comme si j'avais des années de sommeil en retard... Mon regard èrre le long des équations chimiques à la recherche d'une réponse que je ne trouverai pas... A quoi bon de toute manière ? J'ai raté ce putain d'examen et ce n'est pas en cherchant à trouver mes erreurs/ bonne réponses que ça va arranger quoi que ce soit... Je devais payer cette vieille dette à la paresse et à la vie sociale... Alors je paye. Oui, car il semblerai de toute évidence que je ne travaille pas encore assez, et ma chère mère est bien là pour me le rappeller.


    Autrefois, je réussissai, et j'avais bon coeur à la faire, parce que la plupart des gens de ma famille me soutenaient, appréciaient que je réussisse, et me le faisaient savoir... A présent, j'ai l'impression que ça n'a plus d'importance pour quiconque, que ça en emmerde même certains, parfois moi en premier. Malgré ma passion des sciences, je m'apperçois que si l'année prochaine, on tourne toujours au même régime avec des matières aussi chiantes, je craquerai et changerai d'orientation... Oui, je l'avoue : cette année ne me plait pas... Mais alors là, pas du tout ; trop de pression, trop de truc chiant à étudier, trop de basseries des profs et plus de vie amusante. Aller au cours m'ennuie, j'ai le sentiment que ça ne sert à rien vu que tout est écrit sur papier dans les livres. Etudier ne semble pas servir non plus étant donné que ça ne sert pas à réussir... Alors que me reste t'il ? J'ai l'impression de ne plus avoir d'amis, plus de vie cybernétique, plus de passions, plus de loisirs, plus de temps, plus d'énergie... Il me reste juste Elle... et ces putains de cours.


     


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  • J'ai parfois l'impression que le monde ne tourne pas rond... Des évènements me semblent impromptus, des situations équivoques, des dialogues creux et sans buts précis, des doutes et soupçons qui tombent du ciel, sans raisons particulières. Il faut dire que je traverse la période la plus surréaliste de ma vie. Passer de ma chaise d'étude à ma chaise de ripaille, avant de finir sur ma chaise à caca. Passer de mon lit à ma chaise de locomotion pour me retrouver sur ma chaise à examens... Le tout ponctué d'un sentiment constant de linéarité et ennui profond. Etrange non ?


    Et pourtant, le monde comme moi ne vivons pas des vies creuses et chiantes. Que du contraire ! Pendant que certains s'occupent consciencieusement à faire un retour de 200 ans en arrière en trucidant leurs dictateurs, d'autres s'amusent à s'auto-promouvoir en vue de gagner une quelconque élection... Enfin bon, le monde a assez à penser pour s'occuper de moi :/ Donc, je m'occupe de me diagnostiquer moi même :


    *Poul très au dessus de la moyenne*
    *Tension artérielle à faire peur*
    *Migraine persistante*
    *Troubles du sommeil*
    *Agitation extrême*
    *Tout de noir vêtu*

    ==> [p]aranoïaque - dépressif.


    [TroOoOoOoOoOoOoOop d'informatioOoOoOons !!!]


    Je m'explique :


    Suite à une discution fort édifiante avec mon plathelminthe [désolé, j'ai pas pu résister], je me suis rendu compte [ou plutôt, ça m'a sauté à la gueule] que j'étais VRAIMENT paranoïaque. Oui, c'est une maladie grave à ce qui parait, la phobie constante dûe à une imagination débordante. Il savère que ma phobie constante porte en ce moment sur le sombre avenir qui m'est réservé dans ma vie comune avec Elle. L'horizon me semble parfois [trop] chargé de nuages... Et le pire, c'est que, et c'est de ça que je me suis rendu compte, c'est moi qui me fait des idées ! Un sous entendu, et c'est direct dans le mur, direct dirigé contre moi, contre Nous. Ce qui me tient à coeur a toujours fait marcher mon imagination au delà de toute limites.


    Lorsque j'étais petit, j'imaginais sans cesse ma maison brûler, un astéroïde détruire la terre, ma mère mourir, un volcan se former dans mon jardin, des dinosaures envahir mon quartier, un monstre quelconque me bouffer dans mon sommeil etc. Avec le recul, je me sens légèrement crétin d'avoir été comme ça ; quelle attitude puérile... Mais aujourd'hui, je me sens à nouveau crétin, pousser mon couple dans ces derniers retranchements pour des "impressions", "incompréhensions", "sous entendus", des guillemets pour exprimer vaguement le stade où ça en est... Car c'est parfois bien pire.


    Et là, BAM, je sais ce qui ne va pas. Illumination ! Le problème viens de moi à l'origine et sort de moi pour déteindre sur Nous. Ce Nous en question a pris une importance bien trop grande dans mon esprit pour que je conserve un quelconque équilibre. A nouveau, je réitère des erreurs passées. Il faut que j'opère un retour aux sources, que je me souvienne pourquoi ce Nous est si important, pourquoi Elle vaut la peine d'être aimée. Par un procédé obscure, je réussi même à tomber dans la jalousie morbide et la tendance à la dépression... Mon "côté sombre" reprend le dessus.


    Alors que faire ? Car il faut que je fasse quelque chose, je reprend tout doucement mes anciennes habitudes de penser et agire : négativisme, introversion, hystérie, dualité de la personnalité etc. Tout cela sans raisons ! Chasser le naturel et il revient au galop ? Je ne crois pas que ce soit ça... En général, je tombe dans ces périodes suite à un changement radical et négatif dans ma vie. Il faut bien avouer que les bloques, la maladie paternelle qui s'aggrave, les longues attentes avant de La revoir et l'accident de ma mère ont chamboulés pas mal de trucs dans ma vie ces dernières trois semaines. Mais je ne pense pas que cela affecte particulièrement mon bonheur intrinsèque... Car il est vrai que je me considère toujours comme extrêment chanceux d'être l'élu de Son coeur, d'avoir un toit au dessus de moi, une bonne santé et des assiettes pleines de victuailles le soir. Je pense qu'il faut attendre au moins la fin des examens avant de tirer une conclusions, quitter la période de crise... Puis regoûter à Nous tel que nous l'avons laissé avant le 22 décembre, date du début de mes bloques. Mon dieu, j'ai l'impression que c'était il y a une éternité. Et il reste encore trois examens avant le 26... J'espère tenir jusque là.


    En dehors de cela, je me demande comment je faisais pour avoir une vie sociale autrefois Oo


    Et surtout... Que ça me manque de pouvoir glander en rentrant chez moi, rien faire d'autre que jouer à la PS2 ou passer des heures sur mon pc, à écrire dans ces pages... Sans l'ombre perpétuelle de l'étude au dessus de moi. [Le tout allourdi par tout ces gens qui ne cessent de se préocupper de cette maudite étude : Alors ça va la bloque ? Tu devrais pas être en train d'étudier ? Tu devrais pas étudier plutôt que d'être ici ? C'est comme ma mère qui est sans cesse derrière moi : "Ne vas pas te coucher trop tard". "Tu ne devrai pas dépenser autant d'argent pour un truc si mineur". "Tu devrai manger plus, tu as besoin d'énergie pour travailler". "Tu ne fais pas ça assez bien". "Tu devrai étudier plus". "Ah si on rate, c'est par manque d'étude hein !"


    Mais PUTAIN ! Lâchez moi la grappe à la fin. Occupez vous de ce qui vous regarde et je m'occupe très bien de ce qui me regarde moi. Depuis 18 ans, je m'occupe à merveilles de mon étude, de ma santé, de mon sommeil et de mon argent, il serait temps que les gens se mettent un peu en tête que je suis majeur et que ma barque, c'est MOI qui la mène et je ne demande de conseils à PERSONNE. Et garre au premier qui aura la bonne idée de poster un truc du genre : oui, mais c'est ta mère, c'est normal qu'elle s'inquiète pour toi. Là, je suis d'accord, qu'elle s'inquiète si elle veut, mais il faut qu'elle comme tout mon entourage se fourre dans la caboche qu'on ordonne pas la vie de quelqu'un d'autre, on suggère, point barre. Et dans mon cas, j'en ai marre que tout le monde croit bon de rajouter son grain de sable dans ma manière d'agencer ma vie. Sur ce, je referme cette parenthèse].


    [Fallait que je la sorte celle là, elle me pèse depuis bien trop longtemps]


    Sinon, j'en ai enfin finit avec les examens chiant tiens. J'ai probablement raté physique et math alors que bota s'est passé à merveille, mais tant pis... Je me rattraperai en juin. [Et garre au premier pignouf qui viendra me dire que ce n'est pas facile à faire ou qu'il est trop tard pour penser réussir son année].


    Bon... Je vais m'autoriser une heure et demie de repos, je vais me mater un film, ça me détendra, bonne nuit à tout ceux qui me liront entre 00h42 et 6h.


     


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