• L'atmosphère est lourde. Un silence pesant règne en maître sur la salle. Seuls se font entendre les légères respirations, les grattements des stylos sur les feuilles de papier et les bruits mats de bics retombant dans les plumiers.

    Echange de regards angoissés : l'échéance se rapproche. Lentement mais sûrement, les textes prennent forme, les idées s'assemblent pour donner naissance à la dissertation qui nous permettra de clore six années d'études secondaires, l'instant est solennel. Mais ma plume va trop lentement, l'heure fatidique est bientôt là. Je relis une ancienne rédaction traitant du temps. Cruelle dérision que celle du destin : me voici enfermé dans une pièce exiguë, confronté à une argumentation qui traîne et le temps me manque. Impossible de lui échapper à celui-là. Je relis sur ma feuille le triste sort humain, le drame humain plutôt : la mort. Châtiment reçu pour avoir osé pécher, cruel dieu.

    A la porte, le cerbère veille. A 12h00, le gong résonnera et on nous arrachera déjà nos copies des mains, cruel cerbère. L'école est un peu comme un ogre qui nous enlève le fruit de notre imagination à peines celui-ci né de notre sueur et adrénaline. 11h50, les minutes s'égrènent et j'ai mal aux muscles de l'avant bras. Mais je ne peux pas m'arrêter, je tiens le destin de ma réussite (ou pas) entre ma main droite, mes yeux, ma feuille et ma plume. Le veilleur sort de son immobilité et se dirige déjà vers nous. 11h55, je vais devenir fou. La tension monte, chacun se concentre autant qu'il peut pour empêcher sa main de trembler et continuer à écrire. J'entends dans ma tête l'air de Chop Suey de SOAD, le rythme s'accélère. Le silence est si pesant maintenant que je peux même entendre le tic tac des aiguilles de la montre de mon voisin. Et puis, d'un seul coup, c'est le chaos, tout hurle, tout fond, disparaît, s'efface : la pièce, le cerbère, ma copie, je tombe dans un puit sans fin…

    Le hurlement d'une voix anglaise me fait sursauter. J'ouvre les yeux. J'ai une crampe à la jambe droite, je vais encore boiter comme un con toute la journée. Le cadran de mon radio-réveil confirme ma crainte : il est 6h45. Dans moins de deux heures, j'ai examen de français...


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  •  Qu'il est parfois dur d'assister à l'amour des autres. Tout ce bonheur, toute cette amitié, toute cette joie. Une espèce de mélange extra concentré d'amour qui finit par vous donner une légère nausée. Trop d'amour tue l'amour. Qui a dit cela ? Je ne me souviens plus. Tout ce que je sais, c'est que je commence tout doucement à me demander pourquoi je m'obstine à ignorer l'évidence : Je suis en manque !

    Nom de Dieu. En manque de TOUT, d'air, d'amour, de liberté, de mouvement, changement, découverte et affection. Tiens, pour une fois, je vais imiter toutes ces andouilles qui dans leurs skyblogs mettent des chansons anglaises pour exprimer un quelconque sentiment sans pour autant traduire la chanson (ça fait biliiiiiiiiingue). Sauf que moi, je vous la traduirai (c'est de l'allemand en plus) :

     

     

     

     

     


    Aus der Bohne und in das Licht
    Ein Wesen mich zu gehen drängt
    Für die selbe Sache und das alte Leid
    Meine Tränen mit Gelächter fängt
    Und auf der Matte fault ein junger Leib
    Wo das Schicksal seine Puppen lenkt
    Für die selbe Sache und das alte Leid
    Weiß ich endlich hier wird nichts verschenkt

    Aus der Bohne und in das Nichts
    Weiß jeder was am Ende bleibt
    Dieselbe Sache und das alte Leid
    Mich so langsam in den Wahnsinn treibt
    Und auf der Matte tobt derselbe Krieg
    Mir immer noch das Herz versengt
    Dieselbe Sache und das alte Leid
    Weiß nur endlich

    Ich will fickeeeeeeeeen
     
    Nie mehr
    Nie mehr
    das alte Leid

    Aus der Bohne und in das Licht
    Ein Wesen mich zu gehen drängt
    Für die selbe Sache und das alte Leid
    Meine Tränen mit Gelächter fängt
    Und auf der Matte fault ein junger Leib
    Wo das Schicksal seine Puppen lenkt
    Für die selbe Sache und das alte Leid
    Weiß ich endlich

    Pour ceux qui ne reconnaissent pas, il s'agit de Rammstein - Das alte leid. Mais qu'est ce que je fous à écrire cet article moi ? Je devrais être en train d'étudier math... Ah non, merde, c'est Perrine qui a mes feuilles... C'est pour ça que j'écris, je m'emmerde. Parfois, je me dis que, même sans le faire exprès, je suis un vrai boulet. Bon, je ne vous fais plus longtemps partager mon ennuis, voici la traduction du texte et puis, je pense que j'irais méditer sur le taux de probabilité que j'ai de réussir mon année avec une diss... Sans commencer à étudier ce soir...

    De la graine vers la lumière
    Un être me pousse à aller
    Vers la même chose, ce mal ancien
    Il prend mes larmes en ricanant
    Tandis que pourrit sur la couche un jeune corps
    Où le destin nous mène-t-il,ses pantins
    Vers la même chose, ce mal ancien
    Et je sais enfin qu'ici rien ne vous est offert

    De la graine vers le néant
    Chacun sait ce qui reste à la fin
    La même chose,ce mal ancien
    Me fait sombrer lentement dans la folie
    Et sur la couche la même guerre fait rage
    Qui consume encore mon cœur
    Toujours la même chose, ce mal ancien
    Je le sais enfin

    Je veux baiser

    Plus jamais ce mal ancien


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  • En quoi ça vous regarde qui je suis ?
    Ma façon d'être moi ne vous plaît pas ?
    Qu'est ce que ça peut vous foutre que je ne porte pas, au contraire de vous, des vêtements de marques ? Hein ? Vous croyez que ça va vous valoriser de montrer que vous soutenez la société de consommation ?

    Hein ? Quoi ? C'est pour plaire ? Ah bon... Si vous pensez que vous plairez sincèrement à quelqu'un en montrant vos belles baskets Nike, vos pantalons G-star et vos t-shirts Adidas, grand bien vous en fasse ! Mais moi, je ne vais pas critiquer votre manière de vous habiller ! Du moins, je ne vous attaque pas ouvertement avec ça !

    Et puis pourquoi je me justifie moi ? C'est vous qui m'agressez, je me demande pourquoi je discute avec des connards dans votre style...

    Je commence à comprendre pourquoi les goths s'habillent en noir...

     


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  • Qui suis ?

    D'où viens-je ?

    Où vais-je ? 

    Je suis un mammifère mâle de la famille des primates. Le véritable nom de mon espèce est l'Homo Sapiens Sapiens, nous nous nommons nous même "humain". Le nominatif que je me suis donné est Envinyatar de la maison de Telcontar. Mon rôle au sein de ma société ? Je suis la relève...
    Je suis issu de l'accouplement d'un mâle et d'une femelle de mon espèce. L'un est de groupe sanguin O+, l'autre A+. Le mâle porte sur son chromosome X, le gène d'une terrible maladie génétique.
    Je vais mourir.

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  • Musique : Cure - Faith
    Température embiante : 22°C
    Degré d'alcool dans le sang : 0
    Projet : Matage d'un (bon, j'espère) film
    Heure : 21h15
    Etat : Digestif, végétatif, somnolent

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