• J'ai perdu la foi...

    Je ne sais pas ce que j'ai... J'ai l'impression de perdre pied. Je ne crois plus en rien. Perte anormale de sentiments qui m'étaient si familliers autrefois et qui aujourd'hui, me sont presques étrangers. La création de ce blog en témoigne. Jamais, je n'aurais créé ce espace pixélisé, si je n'avais pas eu ce besoin viscéral d'exprimer mon malaise. Je ne comprend pas ce qui a pu faire que je perde foi en tout à ce point là... Il y a d'abbord eu le 22/04 qui a bouleversé ma vue du réel. Bouleversé au point que je remet à présent constamment tout en doute. Je me méfie de tout ce que mes yeux croient me montrer. Peut-être que je devrais me les crever pour y voir enfin clair ? Je ne sait pas. Ne serais-ce pas exagéré ? Ne suis-je pas en train de tomber dans la dépression et la paranoïa ? Je ne sais pas non plus. Je me contente d'observer tout ces changements et d'avoir peur.

    D'un autre coté, tout est allé si vite. Trop vite. En une année, ma vie a basculé. J'ai commencé par rencontrer une amie virtuelle qui semblait tenir plus à moi que moi (c'est un pléonasme ça ?). Ca a suivit par la découverte de la vie sociale normale, où j'ai rencontré des gens merveilleux. Arrive alors un véritable amour. Mais tout compte fait, nous n'étions pas fait l'un pour l'autre. J'ai eu beaucoup de mal à me remettre de cette séparation, car pour la première fois de ma vie, j'avais l'impression de faire quelque chose d'horrible : j'avais brisé le coeur d'un être humain. Et je vous avoue avoir toujours eu une sainte horreur de la violence, tant morale que physique. Et là, j'avais fait mal, très mal, à un autre être humain. Je croyais que ça la plongerait dans la dépression, mais non. Elle s'est vite remise...

    De mon côté, j'ai continué mon chemin, approfondissant mes relations amicales avec le reste de mon entourage. Cet entourage qui m'a rejeté toute ma vie et qui, du jour au lendemain, m'a accepté. Je ne vivais plus que pour eux. Et aujourd'hui encore, je m'émerveille de voir  comment ils me traîtent et comment ils me parlent : en tant qu'être humain, leur égal. L'époque où j'étais le bouc émissaire (voir article très prochain sur Girard) est maintenant révolue.

    Arrive alors la période de la grande espérance. Je me suis jeté sur mon PC le jour où je lai quittée. Et là, ma copine virtuelle m'a aidé à redresser la tête, merveilleuse amie, jamais je ne la remercierai assez pour toutes ses bonnes paroles de cette période. Et là, on s'est rendu compte qu'il y avait plus entre nous que de l'amitié. Immédiatement, je me suis pris à rêver qu'un jour, on pourrait être réunis et s'aimer pour de bon. Mais non. La date de la rencontre est sans cesse reportée et l'attente commence à avoir raison de l'espoir d'un jour la rencontrer pour de bon. S'ensuivis le voyage le plus exeptionnel de ma vie au cours duquel j'ai réalisé que tout mes amis tenaient vraiment à moi et que j'étais depuis longtemps intégré parmis eux. Et rentré de ce voyage, le 22 est arrivé.

    Depuis, je perd inexplicablement foi en tout ce que je croyais autrefois : l'amitié, l'amour, la science, le savoir et la société.

    Amitié : Je fais de régulière rechutes de geeking et d'individualisme, la présence des autres me devient même parfois difficile à supporter. Ces mêmes autres que j'aime tendrement et qui, je commence à le croire, éprouvent un sentiment réciproque à mon égard (ou pas ?).

    L'amour : Non, la citation : "loin des yeux, loin du coeur" ne ment pas. J'ai aimé une fille que j'espère toujours rencontrer, mais je n'arrive plus à retrouver la flamme que j'avais jadis. Je n'arrive plus à y croire. Je pleure chaque soir des larmes de chagrin à l'idée de ne pas pouvoir vivre définitivement à ses côtés. Mais, ce ne sont que des larmes, rien ne peut forcer le temps à passer plus vite. Et en attendant, je ne parviens plus à tomber amoureux de quelqu'un d'autre parce que je pense sans cesse à elle.

    La science : Ce qui me semblais être ma vocation, ma destinée. Cette matière que j'aimais tant et qui me le rendait bien. Je n'arrive plus à m'y mettre. Je bloque comme un con sur de stupides réactions acido-basiques et je ne comprend pas l'intérret d'étudier l'écologie. Tout ça depuis que je suis passé à deux (plutôt un) doigts de l'échec sur un test de chimie. Je ne sais pas non plus pourquoi, mais ça m'a démolli, complètement anéanti. Et le regard si déçu que m'a lancé mon prof. Cet homme si bon et si savant qui m'inculque chaque jour les voies du savoir, celui que je ne voulais pour rien au monde décevoir. Et j'ai failli. Depuis, je doute de mes capacités à réussir l'université, ce rêve que je convoite depuis si longtemps...

    Le savoir : Il suffit de regarder mes moyennes pour comprendre ce qui se passe. Je pense que cette école et ces matières me tuent. M'accaparant complètement et faisant peser une ombre noire et orageuse au dessus de ma tête. Je n'y crois plus non plus. Quand j'observe le reste de la faune qui peuple mon école, je n'arrive plus à croire en cette éducation qui semble plus nous abrutire que l'inverse. On se croirait au pays des schtroumpfs tellement ils se ressemblent, tellement ils cherchent à se conformer à un idéal inculqué par la masse plutôt que par leur école.

    La société : Je pense avoir suffisamment disserté la dessus pour que vous compreniez ce que je lui reproche. Il me suffit de regarder mon frère assis devant la télé. Complètement pétrifié par la réception des imbécilités de MCM, Mtv et Plug. La télé semble transformer les gens en légumes, en lobotomisés. Aux USA, il est courant de faire des éléctrochocs aux détenus trop remuants dans les prisons. Parfois, on les lobotomise afin de retirer la partie du cerveau qui permet le rêve. Du coup, les détenus se transforment en légumes et passent le restant de leus jours devant une machine à lessiver, observant béatement le linge tourner dans le tonneau. Ici, on a la télé. Et le résultat est le même. Mon frère se transforme en légume devant les conneries défilantes de sa lucarne.

    Peut-être que je deviens fou... Ou alors, je fais un trop plein de ma vie actuelle, d'où ma recherche de changement. Mais j'ai aussi peur que ce changement  détruise la meilleure partie de moi, celle que j'ai passé 18 années à construire. Peur de perdre mes amis. Peur de perdre mes capacités à faire de la chimie, bio, physique. Peur de perdre mes rêves. Je me réfugie tant bien que mal derrière la musique, la philo et derrière un masque de mystère. Je ne tient pas à inquiéter ma famille, celle qui a déjà tant de problèmes sans s'encombrer d'un fils dans le doute...


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