• Plus j'avance et plus j'ai l'intime sentiment de gâcher ma vie. Je crois que je suis en train de faire une effroyable connerie. Cette vie n'est pas faite pour moi, elle ne me rend pas heureux. Plusieurs vecteurs commencent à m'user... Ce matin je me suis rendu compte que c'était trop.

    Me faut des vacances. Je vais faire ce que j'aurais toujours dû faire : je vais devenir journaliste. Je veux une vie axée sur les humains, ces êtres avec qui j'ai tant de mal à m'entendre. Je veux exploiter mon véritable talent : l'écriture. Je veux aider mon prochain, je vais partir en action humanitaire, je ne sais pas où, mais loin d'ici : à un endroit où les choses sont plus simples, où la valeur d'une personne ou d'un objet n'est pas jaugée sur la quantité de fric qu'on pourra en tirer, un endroit où avoir un gros diplôme ne rime pas avec intelligence. Un endroit où on a le temps de s'arrêter et regarder le paysage, humer l'air et écouter le chant des oiseaux.

    Beaucoup trop de gens ne s'en rendent pas compte mais ce cocon que nous avons tissé autour de nous, cette société industrialisée capitalisée, s'est transformé en prison. Autant pour l'esprit que pour le corps.

    Cet été, je la fuierai, elle n'entendra plus parler de moi pendant plusieurs jours, je disparaîtrai. Je compte beaucoup là dessus pour faire le point.

    [Il y a un homme de qui je veux me rapprocher, plusieurs en fait, je pense qu'il faut que je leur parle, c'est eux qui détiennent les clés]

    [En fait, tout ça n'est jamais qu'une erreur de contexte]

    [Dix kilomètres plus au Sud et c'était bon] [Un kot et c'était bon] [Je ne suis pas associal, je vis juste dans un monde imaginaire trop complexe pour de nouveaux arrivants]


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  • - Bon sang ! On est en train de le perdre !
    - Passez moi Charlie !
    - Charlie ? Ici Abélia !
    - Charlie à l'appareil, je t'écoute Abélia.
    - Nataniel nous aura bientôt semé ! Nous sommes trop lentes ! Il faut envoyer une autre équipe pour l'intercepter par le Nord !
    - Négatif, nous n'avons toujours pas la situation en main ici, il faut que vous teniez jusqu'à ce qu'on les ai repoussés.
    - Nous l'aurons perdu d'une seconde à l'autre ! La mission est compromise !
    - Démmerdez-vous comme vous voulez, mais il ne dois surtout pas s'éch...

    Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, les com's furent coupées. Nataniel n'était déjà plus en vue, forcément... Les motojets étaient réputées pour leur vitesse inégalable... Le plus surprenant était qu'il sache encore la piloter après ce que Julia lui avait fait subir. J'étais étonnée aussi qu'il n'y ai personne pour couvrir sa fuite, après l'armée qui nous était tombée dessus au QG... Etrange.

    Et en effet, ce n'était pas normal car après un virage serré sur la droite, Lya, qui conduisait, s'effondra sur le volant après que notre pare brise ai volé en éclat. La voiture, lancée à du 100km/h grâce au pied de Lya bloqué sur l'accélérateur, ne tarda pas à aller s'emboutir sur le coin du mur juste en face de nous. Sous le choc, le capot se ratatina et la voiture fut compressée d'un bon mètre. Elga quand à elle passa à travers les restes du pare brise et alla s'éclater la tête sur le mur, abandonnant une partie de son cerveau aux briques noircies par la pollution. Je devais avoir les deux jambes cassées, écrasées par le choc contre le siège avant. J'eus à peine repris mes esprits qu'un vampire atterri à côté de ma portière, son arme à la main. La vitre était brisée, je n'eut aucune difficulté à comprendre ce qu'il articula à mon adresse :

    - Vous avez perdu, merci d'avoir joué.
    Il tira, ce fut immédiat et le noir suivit.

    ____________________________________________

    "Avez vous déjà observé ce qui se passe dehors ? Le comportement des gens ? Le sens dans lequel va leur vie ? La direction qu'ils empruntent ? S'il y a bien quelque chose qui m'a toujours choqué dans notre société, c'est le fait que tout est à sens unique. Du moins au niveau de l'individu. Mais aussi au niveau de la société. On ne sait marcher que dans un sens, se comporter que d'une seule façon à un instant donné et enfin vivre qu'en évoluant vers la mort.

    Certains scientifiques contemporains ont lancé une hypothèse assez intéressante à propos des fourmis. Voyez vous, si d'aucuns jugent que la société des fourmis (disons au niveau de la fourmilière) est si parfaite, c'est parce que tout les mouvements globaux engendrés par la société entière sont tous coordonnés pour avancer dans le même sens. Par exemple, si une éclaireuse signale une carcasse à deux mètres de la fourmilière, toutes les ouvrières vont marcher dans le même sens et travailler dans le même but : nourrir la société. Cela dit, d'autres ouvrières travaillent sur d'autres tâches : élevage des pucerons, entretient de la chambre royale, réfection du nid, recherche de matériaux de construction, etc. Mais on remarquera avec étonnement qu'aucune fourmis ne fait quelque chose de contraire à la tâche à laquelle elle est assignée, de plus, chaque ouvrière possède une tâche. Celles-ci étant accomplie par une maximum de fourmis en un minimum de temps ; et en parfaite coordination des efforts individuels pour ne donner qu'un effort collectif, bien plus important que l'effort individuel.

    Avant l'avènement de "La Firme", notre société était le contraire de la société fourmis. Certaines organisations indépendantes (car elle ne savait être dépendante de rien du tout) construisaient un building. D'autre organisations (terroristes ou non) le détruisaient. Des individus naissaient, d'autres les tuaient (souvenez vous de ce qu'étaient les assassins). Des pays se créaient une économie, au détriment de celle du pays voisin. Certains passaient leur vie à ne rien faire, profitant de l'argent de ceux qui travaillaient, favorisant l'insécurité dans les rues et ruinant l'économie globale. La liste peut encore être longue.

    C'est en observant les fourmis que "La Firme" a compris. Ce qui justifie son avènement aussi fulgurant qu'efficace, c'est le fait que cette toute puissance commerciale a compris qu'il fallait regrouper toutes ces organisations, leur donner un but commun, les dresser à travailler sans rechigner et les programmer uniquement pour le travail. C'est là qu'intervinrent les "Bornes d'informations" et les implants. Quiconque voulait être engagé dans cette immense société polyvalente (et ils étaient nombreux), devait se faire implanter un neuroprocesseur dans le cerveau, et relié au poignet, afin de pouvoir se connecter aux "Bornes d'informations". Ces bornes envoyaient en fait, directement dans le cerveau, un condensé de l'actualité mondiale, un aperçu exhaustif des nouveautés culturelles et un briefing sur la mission de l'individu connecté, le tout en quelque nanosecondes. Le concept fit rapidement fureur.

    Non seulement "La Firme" devint rapidement la plus grosse puissance économique mondiale, mais en plus elle créa le "territoire mondial", un pays unique qui regroupait tout les autres sous une même bannière : un globe terrestre sur fond blanc. "La Firme" est à présent la première (et seule) puissance économique mais également politique. Jamais le monde n'avait aussi bien tourné, une société de fourmis en somme.

    Personnellement je trouve le principe génial. Enfin, je l'aurais trouvé génial si je n'avais pas commencé à me poser certaines questions... Comment se fait-il que tout le monde ai accepté sans discuter d'avoir un implant dans le crâne ? Comment est-il possible que les grandes puissances politiques acceptent la prise de contrôle d'une entité qui n'avait rien de politique ? Et comment un cerveau aussi évolué que celui de l'humain accepte subitement de participer durablement à la croissance globale sans retomber dans la décadence qu'on lui connaissait ? Toutes ces questions me turlupinent.

    Cela fait un an aujourd'hui que je cherche à comprendre. J'en viens presque à croire que ces "Bornes d'information" ont littéralement lobotomisé mes contemporains. Pour ma part, j'évite soigneusement de m'y connecter à nouveau, je fait profil bas, je suis la mission qui m'était attribuée, c'est à dire réussir mes études de psycho-biologie et surtout j'évite de me vanter de cette indépendance. Je soupçonne également "La Firme" de posséder une face cachée, une face assez déplaisante à mon avis. Probablement une armée ou quelque chose de ce genre. Pour tout vous dire..."

    C'est là que mon écran devint noir. Seul un trait vert clignotant subsistait en haut à gauche. Je pestais contre la perte de ce que je venais d'écrire, n'osant pas réinitialiser mon PC de peur de perdre mon texte définitivement. Mais c'est là que l'inexplicable se produisit. Le trait écrivait ! J'avais été piraté ! Malgré tous les firewalls, anti-virus, protections et tout le bordel que j'avais à ma disposition, un pirate était entré ! Je n'avais pas le temps de râler d'avantage, le trait avait fini d'avancer. J'haussais un sourcil dubitativement. Ce qui figurait sur l'écran me remplissais autant de perplexité que de crainte. J'allais vers la fenêtre et c'est là que je le vis : un hélico fonçait droit sur mon immeuble et au loin les sirènes commencèrent à hurler. Je quittais la pièce en trombe, laissant ma bécane et tout mon matériel derrière moi. Sur l'écran scintillait encore le message : "Tu as 2 minutes pour DEGAGER !"

    ______________________________________________________

    L'alerte avait été donnée par le PC à une sale heure : l'heure du dîner. J'avais abandonné à regret mon steack-haché et mes frites au ketchup et enfilé mon imper' élimé. Alex avait été rétissante à l'idée que je parte bosser aussi subitement, une fois encore il avait fallu que je sois sévère avec elle, un jour il faudra que je la rosse comme il faut. Il fallait que j'y aille, c'était ma mission. Cette gamine ne comprendra jamais.

    Dehors la ville hurlait déjà après le terroriste, l'hallali était donné. Ma caisse m'attendait tranquillement de l'autre côté de la rue, comme toujours. Il ne fallu pas longtemps pour que la radio nous signale que le type en question s'était fait la malle, chose somme toute assez rare. Mais ça arrivait... De temps en temps. Je m'arrêtais à une borne pour recevoir les nouvelles instructions et, chance, c'était de rentrer chez moi, le terroriste s'était volatilisé. Oh je ne me faisait pas de soucis pour lui, tôt ou tard, on le retrouvera. On les retrouve toujours.

    Je me garais dans le garage cette fois, je savais qu'il n'y aurait plus d'urgence pour aujourd'hui. Il était 17h et la ville était calme en soirée. Elle l'est presque toujours depuis l'avènement de "La Firme". Les services de police ont disparu, sans fonction depuis la vague pacificatrice. "La Firme" n'avait gardé qu'une unité d'intervention d'urgence pour parer aux éventualités comme celle de cet après-midi. C'était mon job que de coincer les terroristes signalés par les services informatique du PC. On les appelait les hackers, ces truands du net, cherchant à percer les services informatiques de "La Firme". Tout le reste de l'ex pouvoir exécutif ayant été affecté à d'autres fonctions comme le travail agricole, la coordination, le management ou encore le travail ouvrier.

    Dix-huit étages, il faut une minute à cet ascenseur antédiluvien pour m'emmener au sommet de mon immeuble. C'est là que je repensais qu'il fallait que je file une solide correction à cette peste. Depuis qu'elle est sortie du berceau, cette gamine ne m'avait causé que des ennuis... Et maintenant elle se rebellait contre les principes fondamentaux de notre belle et florissante société.

    Sa mère avait insisté pour l'apeller Alexia, un prénom fantasque pour moi, un prénom qui la prédisposait déjà à la rébellion. Et puis sa mère est morte des suites du cancer qui la rongeait, cancer qui épargna malheureusement ma fille avant sa naissance. Rien que pour me calmer les nerfs, elle va déguster deux fois plus.

    Quand j'arrivais devant la porte de mon appartement mes mains frémissaient rien qu'à l'idée de cogner un bon coup sur son petit crâne blond, lui faire ravaler son arrogance et son insolence. Et quand la porte fut ouverte, je la vis. Elle était debout devant moi, très calme, ses yeux bleus électriques rivés dans les miens, elle était également nue, chose curieuse vu qu'elle refusait de se révéler de cette façon à mes yeux depuis ses quatre ans. Dans cette posture, je pu voir ses bleus et marques diverses laissées par mes corrections passées. L'autre chose encore plus curieuse était ce colt python magnum, mon colt, qu'elle braquait en direction de mon visage. Mon sang ne fit qu'un tour, je savais qu'elle n'aurait jamais pu trouver les balles pour charger l'arme.

    - Petite pute, tu vas voir ce que tu vas prendre.

    Et elle tira. Pas dans la tête mais bien dans mes couilles. Cette poufiasse m'éclata littéralement les parties.
    Je tombais à genoux devant elle, étreignant mon entre-jambe qui déversait un flot de sang chaud et saccadé.
    Elle s'approcha et parla.

    - Tu aurais dû voir l'expression de surprise, et maintenant de douleur, qui ont illuminés ton visage daddy.

    Elle marqua une pause, très calme.

    - Vois-tu, je ne juge pas très opportun de ta part de tabasser et violer régulièrement ta propre fille alors que celle-ci est une future valkyrie.

    Je lui fis comprendre par un regard que je ne saisissais pas.

    - Ce n'est pas grave, dans une minute, tu sera mort, plus besoin de rien comprendre. Mais mon ami Charlie ici présent va t'expliquer.

    Et un type parla depuis l'embrasure de la porte de la cuisine. Je n'eut pas la force de regarder dans sa direction, je ne pouvais plus que sentir mon sang se déverser et mon ouïe commencer à être troublée par un sourd battement.

    - Nous réquisitionnons votre fille monsieur Donloe, une surdouée insoumise ! Elle est promue à un brillant avenir. Du moins si elle se remet un jour de ce que vous lui avez fait subir. Quand à votre avenir personnel, il me semble incertain, je le crains. Alexia chérie, il va être temps d'y aller !

    Elle sourit pour la première fois depuis deux minutes et rappuya sur la gâchette. Je sentit mon crâne éclater et mon cerveau se faire réduire en bouillie. La mort me hâla de son bras décharner pour m'emmener au loin. Bon Dieu que je hais cette gosse.


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  • Le jour se lève enfin. J'entends les gémissements des moribonds sur l'autre rive. Le soleil les achèvera.

    Pourtant, cette fois, c'est différent... Ezekiel est là, enfin. Il se tient face à l'horizon, fier, son manteau flottant au vent. Ses longs cheveux blancs flottent eux aussi et prennent des reflets argentés sous le soleil. Ce soleil que nous n'avons plus pu contempler depuis si longtemps. Je regarde mes mains pleines de sang et les essuie sans me presser, c'est la dernière fois que j'aurais à faire ce geste, du moins je l'espère. Ezekiel retire ses lunettes noires et laisse les rayons lumineux baigner son visage.

    Par terre, l'herbe ondule sous la brise qui commence déjà à se réchauffer, j'ai l'impression de revivre. Nataniel surgit de derrière un arbre, accompagné de trois soldats humains, tous fumaient une cigarette en contemplant le lever de notre étoile. Notre bonne étoile.

    C'est là que je me suis souvenu de mon passé. Avant que la guerre n'éclate, j'étais encore étudiant, mon seul souci était les examens et j'étais encore avec Elle, avant qu'elle ne tombe, sous les coups de griffe. Suivirent les évènements que tout le monde connaît : la domination de "La Firme", leur prise de contrôle du subconscient de toute vie humaine par le biais de leurs "bornes d'information" et grâce à leurs "lycans". C'est leur barroud d'honneur que nous venons de réduire à néant. A présent, les portes sont grandes ouvertes, nous maîtrisons leur système informatique et leur bras armé. Nous, les gens de la nuit, les "vampires" sommes finalement vainqueurs.

    J'ignore ce qui nous attend une fois que nous aurons délivré la première grande ville, j'ai peur de tomber sur une armée de légumes, j'ai peur qu'il soit trop tard... Mais nous verrons. J'enlève moi aussi mes lunettes et m'allume une clope. Nataniel sourit :

    - Tu vois que tu y prends goût.

    On s'habitue à tout.

    __________________________________

    Incroyable ! C'est tout bonnement incroyable ! Ma chef de section me guide à travers les couloirs blancs du PC. Une des valkyrie surgit devant moi par une porte à droite, grande, mince, raide, fière et vêtue d'un tailleur sobre. L'une des pire machine à tuer de notre époque.

    Nous entrons dans une petite pièce dont le murs sont tapissés de placards métalliques gris, une cadenas pendant à chaque porte.

    - Voici le tiens ma belle ! Fais-en bon usage !

    Elle venait d'ouvrir un des placards au fond de la pièce en me considérant gravement.

    - Tu devrais venir me rejoindre à la salle de massage d'ici une demie heure, on prendra du bon temps...
    Elle me fit un large sourire accompagné d'un clin d'oeil. Je restais sans voix, sans savoir comment me comporter vis à vis d'elle.

    - Allez, tu verra ça te fera du bien, on est toutes un peu désorientées en arrivant ici. A dans une demie heure, okay ?

    Je lui fit un petit signe de tête gêné en guise d'approbation et elle tourna les talons pour aller faire son rapport. Dans le placard, il y avait mon uniforme, ou plutôt mes uniformes : un tailleur, le même que tout le monde ici, un équipement noir pour les missions de terrain et une tenue de plongée. J'enfilais le tailleur.

    Le PC était en fait une base de sous-marins désafectée. La Firme avait récupéré ce hangard pour y coordonner ses armes le plus meurtrières : les valkyries. Surentraînées, suréquipées et surchouchoutées, les valkyries étaient aussi redoutables que séduisantes. La base n'était dirigée que par des femmes et par... Charlie !

    - Entrez medemoiselles !

    Le bureau de Charlie n'était pas aussi sobre que tout le reste de la base que j'avais pu visiter : un bureau noir posté au milieu d'une pièce au ton pourpre, cette dernière richement meublée... On se serait cru dans le bureau de Tony Montana. Nous nous assîmes sur les sièges que nous présentait Charlie, face au bureau. Visiblement, Charlie avait souhaité me rencontrer avant que ma responsable fasse son rapport.

    - Sonnia, j'ai besoin de vos services.

    Ma chef de section haussa les sourcils en signe d'interrogation. Charlie se leva et se dirigea vers le minibar dans un coin de la pièce.

    - Comme vous le savez, La Firme souhaite que certaines informations restent euh... confidentielles. Dit-il en se versant un verre de scotch.
    Un rebelle, masqué sous le pseudonyme de Nataniel, est parvenu à pénétrer nos réseaux informatique de Sydney et y a découvert l'existence des "douze portes", un système de défense anti-piratage exceptionelement perfectionné. Il y a également découvert une des clés de ces portes. Ce terroriste doit être arrêté de toute urgence, interrogé et exécuté dans les plus brefs délais. Vous me suivez ?

    - Je suis sur vos talons. Répondis Sonnia avec un sourire complice. Combien ai-je de temps ?

    - Quarante-huit heure ma belle. Le haut commandement m'a ordonné de mettre ma meilleure section sur le coup, je vous fait confiance.

    - Je vous le rapporterai dans moins de temps qu'il ne faut pour le dire... sur un plateau d'argent, et vivant ! Dites moi juste où le localiser.

    Charlie parut gêné.

    - Eh bien, je dois vous avouer que je comptais un peu sur vous pour accomplir cette tâche. Il se trouve que l'individu en question a réussi à tromper nos services de renseignements et à se débarrasser de son implant, ce qui le rend inlocalisable. C'est pour ça que je vous ai fait venir Alexia.
    Il me lança un regard entendu et lourd de sous-entendus.

    - Je sais que vous êtes nouvelle ici et que vous devez être particulièrement intriguée par... les "largeurs" dont fait preuve La Firme à notre égard, mais j'ai aussi vu vos résultats d'aptitude et de compétences. Je pense que ça devrait être à votre portée.

    Cette fois, je me retrouvais dans mon élément.

    - Bien sûr monsieur, nous le trouverons, vous pouvez compter sur nous. Je me sentis immédiatement stupide de lui parler comme ça alors que tout le monde semblait si détendu. Il n'en sourit pas moins. Avant de se retourner vers Sonnia.

    - Vous aviez prévu d'aller à la salle de massage je crois ? Parfait ! Ca vous fera le plus grand bien, brieffez votre section sur la situation et accordez vous une heure de détente. Bonne journée mesdemoiselles, et que votre mission se déroule pour le mieux.

    Il nous sera la main vigoureusement et nous quittâmes son bureau à grand pas.

    La salle de massage était une pièce remplie de vapeur d'eau, il y faisait très chaud. On y entrait nues et on y était accueillies par des hommes beaux commes des dieux, nus eux aussi. Ils n'administraient pas que des massages. Et comme j'eut le plaisir de le découvrir ce jour là, l'orgasme n'était pas qu'un mythe.

    C'est là que je fit la connaissance de Julia. Elle était spécialiste en explosifs sur le terrain et experte et interrogatoires une fois rentrée au PC. Elle prenait aussi un malin plaisir à traîter nos "masseurs" comme des objets, ce qu'ils étaient à moitié. Nous avions parlé pendant toute l'heure de repos que Charlie nous avait alouée avant de commencer la mission.

    - N'oublie jamais ça ma jolie : ici, tu es la reine, tous tes souhaits peuvent se réaliser, tant que tu fera ton boulot sans cligner des yeux. Dehors, tu es toujours la reine, l'arme la plus destructrice de ce monde, tu es une libre penseuse armée et entraînée. Personne ne peut te manipuler ou te contrôler, tu es une valkyrie maintenant. Fait juste gaffe à ramener ton petit cul intact pour que ces messieurs puissent en prendre soin à nouveau.
    Et elle éclata de rire.

    Elle n'avait pas tort, les valkyries étaient ces esprits que La Firme n'avait pas réussi à manipuler et à briser, alors elle les avait engagé pour en faire son bras le plus polyvalent et le plus meurtrier. Seulement il semblerait que cette mince tranche de la population mondiale n'était constituée que de femmes, cela ne m'étonne qu'à moitié.

    Quarante six heure plus tard, les portes de l'ascensseur s'ouvrirent sur ma section, Nataniel gisant à nos pieds. Julia était là, elle faisait partie d'une autre section et était restée à la base. Elle était vêtue d'une veste longue en cuir, d'une combinaison en latex et portait des lunettes de soleil. Un des masseurs se tenait derrière elle, légèrement vêtu.

    - Allez mes jolies ! Voyez si vous pouvez faire quelque chose de ça ! Hurla t'elle à notre attention en poussant le masseur vers nous, ivre d'excitation à l'idée d'interroger notre prisonnier.

    J'essuyais le sang qui tachait mes mains, il avait fallu convaincre notre hôte de nous suivre sans histoire. Je savait qu'il faudrait encore répéter ce geste de nombreuse fois durant ma carrière de valkyrie, du moins je le supposais...


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  • *DING DONG*

    - Bonjour ! Je suis le marchand de bonheur ! J'ai le plaisir de vous annoncer que vous venez de remporter un an d'abonnement gratuit à notre société.
    (Envinyatar très heureux)
    - Wéééééééééé, ça commence quand ?
    - Dès le jour de vos 20 ans, c'est à dire dans vingt jours^^
    - Wéééééééééé (Envinyatar est content)

    Sinon, je venais pour vous dire que :

    MEGA FIESTA POUR MON ANNIF LE LENDEMAIN DE MON ANNIF. Y AURA PLEIN D'ALCOOL ET PLEIN DE FILLES A POILS !!!! VENEZ NOMBREUX !
    Allez maintenant, lâche tes coms. (Y aura ptêt même de la drogue).

    Et je voulais juste vous dire que la machine du bonheur, bha elle se remet tout doucement en route et que c'est cool.

    D'un autre côté, j'étudie UN PEU moins, mais c'est une autre histoire (ahaaaaaa, vous avez vu comment on peut voir du négatif dans du très positif ?)

    On appelle ça de la paranoïa^^

    Ah oui ! Tant qu'on est à faire un post poubelle, je voulais vous parler d'un truc TRES perturbant... Vous avez vu ça ?

    Depuis le 09-05-2006 :
    33533 visiteurs
    Depuis le début du mois :
    186 visiteurs

    OMFG ! Comment autant de gens peuvent s'intéresser à moi et ma vie de tordu ? Zirba...
    Alors... Pour une fois... Ne fut-ce qu'une fois... Je vais vous demander une faveur... VOUS ! LECTEUR ! Je vais vous demander de cliquer sur *Commentaire* et écrire n'importe quoi. Je sais que vous pouvez le faire. C'est juste pour savoir s'il y a réellement 30000 personnes différentes qui ont lu mon blog... [oo pas en fait] Cela dit, je viens de faire le calcul, sur deux ans, ce chiffre signifie que 46 personnes et demi passent chaque jour sur mon blog (en moyenne). 46 personnes, passons ; mais le demi restant, comment y font ? Ils lisent la moitié du blog un jour et reviennent le lendemain pour lire l'autre moitié ?

    [On appelle ça du bouletisme^^]

    Et pour finir, étant donné que la date fatidique approche à grand pas, je tiens à faire cette liste que j'ai trouvée sur le blog d'une exceptionelle amie que j'espère encore garder très longtemps. Et rien que pour le plaisir, je retape son intro :

    Tout comme Phanélia, j'ai décidé de faire une liste de ce que je voudrais faire avant mes 25ans.
    Certains me diront que j'ai encore le temps, que c'est facile, que blablabla...
    Mais voilà.
    La liste n'est pas encore terminée, mais j'y travaille.

    - Réussir mes études
    - Avoir mon chez moi
    - Retourner en Croatie, Angleterre...
    - Avoir le permis (aussi^^)
    - Me faire plein d'amis (j'en aurait jamais assez nyyyyyyyyaaaaaaah)
    - Faire la fête pour chaque occasion valable (ou pas)
    - M'inscrire dans un club geek fan de SF, jdr et BD (ou le fonder)
    - Me refaire une garde robe
    - Aller à Maas (pour diverse activités)
    - Refaire un sport, activité physique
    - Avoir encore plus de films
    - Connaître encore plus de style musicaux et de groupes dans chaque style
    - Changer de coiffure
    - Parler au créateur
    - Rencontrer Mark Knopfler (et aller à un concert de Dire Straits)
    - Reprendre des champis
    - Refaire un live
    - Aller à pleins de festivals et y rencontrer pleins de gens cools
    - Me prendre une taule chaque vendredi (ou samedi) soir
    - Retourner à pleins de soirées goths
    - Me trouver un chapeau cool
    - Apprendre à manier une épée
    - Manger un coq au vin
    - Aller au Star Wars meeting annuel à Gand
    - Regarder les étoiles un soir d'été avec pleins de potes en fumant plein de trucs
    - M'acheter une tenue goth qui pète sa mère
    - Torpiller McDonald
    - Acheter le coffret avec les six star wars et des millions d'heures de bonus avec (s'il sort un jour).
    - Faire un clip de "Mein Teil" dans l'institut d'anatomie
    - Aller à un concert de Rammstein
    - Faire la maquette du F-22 qui traine au dessus de mon armoire depuis une plombe
    - Avoir une expérience en tant que DJ
    - Approfondir mes connaissances de geek
    - Sortir plus souvent de chez moi
    - Faire connaissance avec un dénommé Med qui a l'air super sympa en fait
    - Affronter un Jedi et lui mettre la pâté
    - Devenir vampire
    - Devenir un mélange de Rick Deckard, Sélène, Morphéus, Jean-Luc picard, Indiana Jones, Stanley Goodspeed et Hugh Grant.
    - ... [Autres trucs délirants ou non à venir]

    On appelle ça de la rêverie^^

    ATTENTION ! POUR CONCLURE CET ARTICLE, JE PRENDS LA DECISION QUI DIRIGERA MA VIE POUR LES DIX PROCHAINES ANNEES :

    Je décide que, jusque mes 30 ans, j'éliminerai de ma vie tout les trucs anti-bonheur, tout les trucs chiants et tout les trucs moches (dont le mensonge, le pessimisme et le défaitisme), dans les limites de mes capacités matérielles hélas.


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  • [Bon, l'article en lui même est très moyen, mais je l'ai pondu dans le seul but de reprendre pied par rapport au problème que j'y expose, donc pas un article terrible, désolé.] 

    C'est comme un feu. Ou plutôt un tas de cendre, sous lequel couve des braises. Si on remue les cendres et que les braises reçoivent de l'air, elle s'enflamment, déclancheant l'apocalypse. Dans ces moments là, je sais ce que ressens Hulk lorsqu'il se transforme.

    Un jour, je tuerai quelqu'un pour de bon.

    Un aspect de ma personnalité, qui vous a peut-être échappé, est que je suis quelqu'un de très doux, gentil et naïf. Je pense qu'il s'agit de ma véritable nature. Seulement, à une époque, sous le coup de la persécution, la haine et la solitude, ma vrai nature a été contrariée. Et à deux reprises, j'ai craqué. Lorsque le vase déborde, les années de haine et de souffrance ressortent, se concentrent, se renforcent et c'est l'explosion.

    Je trouve ça effroyable. Comment la nature humaine peut-elle être pervertie à ce point ? Ici, je ne parle plus de moi, car cette colère, cette violence et cette agressivité, je m'efforce de les canaliser et les contrôller. Mais certaines personnes que je ne citerai pas ne contrôlaient pas cette vague. J'ai vu ce type péter les plombs, littéralement. Nous étions petits, comme moi, il était timide, chétif, introverti et n'avait pas que des amis. Un jour, j'ai vu ce type devenir l'incroyable Hulk. Ce petit être s'est transformé en un monstre de violence et a mis trois types, qui faisaient deux fois sa taille, au tapis.

    Avez vous déjà vu "self control" ? Un film avec Jack Nicholson et Adam Sandler. Dans ce film, Adam joue un refoulé. Un type qui avait été simplement un looser étant jeune et qui avait accumulé toute sa rancoeur au cours des années sans jamais l'extérioriser. Et Jack est là pour l'aider à se débarrasser de cette bombe à retardement.

    C'est le jour où j'ai vu ce film que j'ai compris la nature de cette vague qui menace chaque jour de me submerger. A présent, chaque fois que je suis témoin d'une injustice ou que je me retrouve confronté au même type d'individu que ceux qui me pourrissaient la vie à l'époque, je sens une haine sans nom remonter à la surface, et je me sens prêt à employer les mêmes méthodes que celles que j'ai expérimentées durant toutes ces années. (Je ne pense pas qu'un récit détaillé serait d'une quelconque utilité ici, surtout que je crois l'avoir déjà écrit dans ces pages).

    Cela m'a repris l'autre jour dans le bus lorsqu'un de ces connard a commencer à parler sur mon dos, sans oser me regarder dans les yeux, entouré par ses potes et que l'un de ceux-ci a fait mine de s'attaquer à Elle. J'étais prêt à les empoigner, j'étais prêt à faire mal, j'étais prêt à tuer. Vous me direz que je n'avais aucune chance, seul contre quatre type plus grands et plus forts, mais ils ne s'attendaient pas à voir un déclenchement de violence tel que celui que j'aurais déclenché si j'avais explosé. Une vague de violence si subite et si grande que pratiquement chaque nuit, je torture et liquide le trouffion qui étais ma bête noire à l'époque, celui là même qui avait provoqué la première explosion.

    C'est lors de cette explosion que j'ai compris une chose qui dirige encore ma vie aujourd'hui : la violence ne mène à rien, quel que soit sa nature. Car lorsque j'eus fini avec lui, il suffoquait, pendu au porte manteau par le col, à moitié étranglé. Sa fièreté était tachée et l'a empêché sur le moment d'aller se plaindre aux profs, donc pas de conséquences de ce côté là. Mais de son côté, il y eut des conséquences. La violence règle peut-être les problèmes un court instant, mais elle les fait empirer dès le lendemain. Et c'est ce qui arriva, les quatres années qui suivirent furent parmis les pires de ma vie. C'est pour cette raison que je me suis toujours efforcé de contenir la vague, érigeant des digues de plus en plus hautes afin de ne pas la laisser s'échapper. Le barrage a lâché encore une fois, sur un autre type qui s'est retrouvé couché sur le sol carrelé du couloir à pleurnicher. Et ce furent les deux seuls faits de violence de ma vie.

    Depuis, je regarde le monde d'un oeil indifférent forcé, afin qu'il ne me touche plus au point où il le faisait à l'époque. Je m'efforce d'avoir pitié des racailles et petites frappes qui commentent des faits de violence à la pelle, pauvres âmes perdues qui finiront dans la déchéance. Mais lorsqu'ils s'attaquent à mes amis, je ne peux m'empêcher d'avoir de REELLES envies de meurtre. Lorsque j'entends dire que des types ont violé et trucidé des fillettes, je m'efforce d'avoir peur et d'être répugné. Lorsque j'entends que des soldats tuent des gosses au nom de leur dieux ou parce qu'ils sont d'une origine différente, je m'efforce de m'en foutre, ça se passe loin de chez moi. Mais je sais que si j'assistais à la scène, je tuerais ces soldats sans hésitations, sans remords. Lorsque j'entends que des types s'en prennent à ma copine ou à mon frère, ne fût-ce que de les traiter de connard ou de connasse ou quoi que ce soit d'autre, je m'efforce simplement de proposer d'aller parler avec ces types pour leur dire que c'est mal ce qu'ils font ; alors que je ne rêve que d'aller leur arracher les entrailles au couteau et leur mettre sous le nez.

    Je ne sais pas si vous avez lu le livre "les hommes viennent de mars, les femmes de vénus" de John Gray. Mais dans ce livre, il parle de "la vague". Il s'agit d'un creux, un trou. Cette métaphore concerne les femmes dans ce bouquin. Il explique que lorsqu'une femme est contrariée par son mari, elle mord sur sa chique et le souvenir est rangé dans le trou. Ainsi de suite, de contrariété en contrariété, le trou se rempli. Et lorsqu'il déborde, le femme ressort tout, le déballe à son mari et le plante là. Moi, c'est la même chose, mais avec la vie en général. A chaque problème qui ne s'arrange jamais, le trou se rempli, venant alimenter la vague de haine et de colère qui grandis depuis si longtemps. Par bonheur, ma vie ne comporte plus trop de réels problèmes depuis assez longtemps, tout au plus de petites contrariétés de ci de là.

    Mais j'ai peur qu'un jour, ça déborde quand même.

     


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