• Je sens la tempête arriver... C'est comme un grondement sourd au loin. Menaçant et excitant à la fois. Et pourtant, même si je sais que leur arrivée est inéluctable et que je la souhaite même depuis longtemps, je les redoutes. Déjà, j'en ai eu un petit avant goût hier. Saveur amère. Cela avait même tourné à l'acide avant de m'en débarrasser.

    Mauvais présage.

    Heureusement que ce ne sera que passager. Un bref moment intense et mouvementé à passer et ce sera fini, et pour longtemps. Et juste après, ce sera le bonheur. L'un des plus grand bonheur de ma vie probablement.

    Encore un peu de patiente et nous serons réunis.

    Zeus a déjà tiré sa première cartouche, les autres suivront.
    C'est bientôt les examens...


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  • Je comprendrai jamais l'attitude que certains peuvent avoir... Des gens avec qui tout va bien pendant des mois et des mois et puis, tout d'un coup, ça bug. Et là, ce n'est plus un bug, c'est un formatage !

    Enfin, je vais pas commencer à me réembaler là dessus, c'est de l'histoire ancienne. Non, si je suis venu alumer mon PC il y a deux heures, c'était entre autre pour vous faire part de l'indignation que j'éprouve face au comportement de certains individus que je ne citerai pas ici. Ces personnes en questions sont assez difficiles à cerner. Tantôt, ils sont gentils avec vous, tantôt, ils vous crachent à la gueule... Je ne leur ai pourtant rien fait de spécial... Au début, tout baignait dans l'huile. C'était l'amitié, la complicité, la bonne entente, les débats pendant des heures, on refaisait le monde ensemble etc. Et puis, tout à coup, et pour une raison qui m'échappe encore, ils deviennent hostiles. Je ne peux plus leur dire quoi que ce soit sans me faire rabrouer ; impossible de tirer un mot gentil d'eux et j'ai beau danser sur ma tête pour les aider et leur témoigner de l'intérêt, rien à faire, ils me tirent inexplicablement la gueule.

    Alors si jamais les personnes dont je parle dans cet article le lisent, eh bien, mes ex-amis :

    ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !!!

    (non d'un chien, ça fait du bien)


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  • Je ne sais pas ce que j'ai... J'ai l'impression de perdre pied. Je ne crois plus en rien. Perte anormale de sentiments qui m'étaient si familliers autrefois et qui aujourd'hui, me sont presques étrangers. La création de ce blog en témoigne. Jamais, je n'aurais créé ce espace pixélisé, si je n'avais pas eu ce besoin viscéral d'exprimer mon malaise. Je ne comprend pas ce qui a pu faire que je perde foi en tout à ce point là... Il y a d'abbord eu le 22/04 qui a bouleversé ma vue du réel. Bouleversé au point que je remet à présent constamment tout en doute. Je me méfie de tout ce que mes yeux croient me montrer. Peut-être que je devrais me les crever pour y voir enfin clair ? Je ne sait pas. Ne serais-ce pas exagéré ? Ne suis-je pas en train de tomber dans la dépression et la paranoïa ? Je ne sais pas non plus. Je me contente d'observer tout ces changements et d'avoir peur.

    D'un autre coté, tout est allé si vite. Trop vite. En une année, ma vie a basculé. J'ai commencé par rencontrer une amie virtuelle qui semblait tenir plus à moi que moi (c'est un pléonasme ça ?). Ca a suivit par la découverte de la vie sociale normale, où j'ai rencontré des gens merveilleux. Arrive alors un véritable amour. Mais tout compte fait, nous n'étions pas fait l'un pour l'autre. J'ai eu beaucoup de mal à me remettre de cette séparation, car pour la première fois de ma vie, j'avais l'impression de faire quelque chose d'horrible : j'avais brisé le coeur d'un être humain. Et je vous avoue avoir toujours eu une sainte horreur de la violence, tant morale que physique. Et là, j'avais fait mal, très mal, à un autre être humain. Je croyais que ça la plongerait dans la dépression, mais non. Elle s'est vite remise...

    De mon côté, j'ai continué mon chemin, approfondissant mes relations amicales avec le reste de mon entourage. Cet entourage qui m'a rejeté toute ma vie et qui, du jour au lendemain, m'a accepté. Je ne vivais plus que pour eux. Et aujourd'hui encore, je m'émerveille de voir  comment ils me traîtent et comment ils me parlent : en tant qu'être humain, leur égal. L'époque où j'étais le bouc émissaire (voir article très prochain sur Girard) est maintenant révolue.

    Arrive alors la période de la grande espérance. Je me suis jeté sur mon PC le jour où je lai quittée. Et là, ma copine virtuelle m'a aidé à redresser la tête, merveilleuse amie, jamais je ne la remercierai assez pour toutes ses bonnes paroles de cette période. Et là, on s'est rendu compte qu'il y avait plus entre nous que de l'amitié. Immédiatement, je me suis pris à rêver qu'un jour, on pourrait être réunis et s'aimer pour de bon. Mais non. La date de la rencontre est sans cesse reportée et l'attente commence à avoir raison de l'espoir d'un jour la rencontrer pour de bon. S'ensuivis le voyage le plus exeptionnel de ma vie au cours duquel j'ai réalisé que tout mes amis tenaient vraiment à moi et que j'étais depuis longtemps intégré parmis eux. Et rentré de ce voyage, le 22 est arrivé.

    Depuis, je perd inexplicablement foi en tout ce que je croyais autrefois : l'amitié, l'amour, la science, le savoir et la société.

    Amitié : Je fais de régulière rechutes de geeking et d'individualisme, la présence des autres me devient même parfois difficile à supporter. Ces mêmes autres que j'aime tendrement et qui, je commence à le croire, éprouvent un sentiment réciproque à mon égard (ou pas ?).

    L'amour : Non, la citation : "loin des yeux, loin du coeur" ne ment pas. J'ai aimé une fille que j'espère toujours rencontrer, mais je n'arrive plus à retrouver la flamme que j'avais jadis. Je n'arrive plus à y croire. Je pleure chaque soir des larmes de chagrin à l'idée de ne pas pouvoir vivre définitivement à ses côtés. Mais, ce ne sont que des larmes, rien ne peut forcer le temps à passer plus vite. Et en attendant, je ne parviens plus à tomber amoureux de quelqu'un d'autre parce que je pense sans cesse à elle.

    La science : Ce qui me semblais être ma vocation, ma destinée. Cette matière que j'aimais tant et qui me le rendait bien. Je n'arrive plus à m'y mettre. Je bloque comme un con sur de stupides réactions acido-basiques et je ne comprend pas l'intérret d'étudier l'écologie. Tout ça depuis que je suis passé à deux (plutôt un) doigts de l'échec sur un test de chimie. Je ne sais pas non plus pourquoi, mais ça m'a démolli, complètement anéanti. Et le regard si déçu que m'a lancé mon prof. Cet homme si bon et si savant qui m'inculque chaque jour les voies du savoir, celui que je ne voulais pour rien au monde décevoir. Et j'ai failli. Depuis, je doute de mes capacités à réussir l'université, ce rêve que je convoite depuis si longtemps...

    Le savoir : Il suffit de regarder mes moyennes pour comprendre ce qui se passe. Je pense que cette école et ces matières me tuent. M'accaparant complètement et faisant peser une ombre noire et orageuse au dessus de ma tête. Je n'y crois plus non plus. Quand j'observe le reste de la faune qui peuple mon école, je n'arrive plus à croire en cette éducation qui semble plus nous abrutire que l'inverse. On se croirait au pays des schtroumpfs tellement ils se ressemblent, tellement ils cherchent à se conformer à un idéal inculqué par la masse plutôt que par leur école.

    La société : Je pense avoir suffisamment disserté la dessus pour que vous compreniez ce que je lui reproche. Il me suffit de regarder mon frère assis devant la télé. Complètement pétrifié par la réception des imbécilités de MCM, Mtv et Plug. La télé semble transformer les gens en légumes, en lobotomisés. Aux USA, il est courant de faire des éléctrochocs aux détenus trop remuants dans les prisons. Parfois, on les lobotomise afin de retirer la partie du cerveau qui permet le rêve. Du coup, les détenus se transforment en légumes et passent le restant de leus jours devant une machine à lessiver, observant béatement le linge tourner dans le tonneau. Ici, on a la télé. Et le résultat est le même. Mon frère se transforme en légume devant les conneries défilantes de sa lucarne.

    Peut-être que je deviens fou... Ou alors, je fais un trop plein de ma vie actuelle, d'où ma recherche de changement. Mais j'ai aussi peur que ce changement  détruise la meilleure partie de moi, celle que j'ai passé 18 années à construire. Peur de perdre mes amis. Peur de perdre mes capacités à faire de la chimie, bio, physique. Peur de perdre mes rêves. Je me réfugie tant bien que mal derrière la musique, la philo et derrière un masque de mystère. Je ne tient pas à inquiéter ma famille, celle qui a déjà tant de problèmes sans s'encombrer d'un fils dans le doute...


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  • J'hésite... Je ne parviens pas à déterminer si je vais bien ou pas...

    D'un côté, on a cette espèce de crise existentielle qui me guette et finira bien par me tomber sur le coin de la gueule. Mais quand cela arrivera, serais-je prêt à m'adapter ? Ou alors vais-je plonger au fond de l'abysse pour me fracasser le crâne au plus profond de mon sub-conscient ? Et là, je sais que ma véritable personnalité devra s'exprimer, hurler, briser ses chaînes et je serais bien forcé de l'accepter. Mais j'ai peur, peur que ce Moi ne soit comme je le connais dans mes rêves : déplaisant, agressif, taciturne et anti social.

    J'ai peur de perdre cette vie sociale qui n'a jamais été aussi dévelloppée. Et pourtant, je me sens de plus en plus seul. Absence inexplicable d'amour et de compréhension.

    Et d'autre part, on a cette scolarité qui me pèse. Ce boulot assomant et continuel, ces profs que je commence à haïr. "Plus qu'un mois" Je me répète cette phrase du matin au soir, mais je n'arrive plus à rester concentré, je décroche. C'est comme si on ne pouvais jamais être heureux, il faut toujours que quelque chose foire quelque part, jamais je ne serais en paix, jamais le monde ne sera en paix. Aujourd'hui, j'ai atteint mon objectif social, mais mon objectif profesionnel bat de l'aile.

    Je sens que toute cette haine, toute cette rage accumulée pendant les 8 premières années de ma scolarité commencent à bouillir quelque part, jai peur de péter un câble. Il me faut du changement, tôt ou tard, il faudra sauter le pas et tirer un trait définitif sur ce que j'étais autrefois. 

    Mais pas encore...


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  • Je vais maintenant vous parler un peu plus d'une question qui me taraude depuis un certain samedi 22 avril de l'an de disgrâce 2006. Mais avant tout, laissez moi vous raconter ce qui s'est passé ce jour là...

    C'était un jour comme les autres. Dès le lever, je me fais la check-list des trucs à faire d'urgence pendant la journée. Rien en l'occurence, c'était samedi. Il était environ 9h30, mon estomac me faisais souffrir et j'avais une pâteuse désagréable, cruels souvenirs de la soirée de la veille. La faim me fit sortir de mon lit et me guida vers ma cuisine. Descente risquée des escaliers, mon taux d'alcoolémie n'ayant que peu baissé depuis la fiesta du vendredi soir. C'est bon, je suis en bas. Après avoir traversé mon salon et mon living room, je m'affale sur une chaise et me sert copieusement un bol de Korn Flake™.

    Nutrition, déglutition, digestion.

    Rassasié et un peu moins saoul, je me dirige vers mon salon et m'affale sur mon canapé deux places, en face de ma télévision. La télécommande est trop loin pour l'attrapper sans se lever. Il va déjà falloir se redresser si je veux allumer le poste. Finalement, pourquoi le faire ? Ce moment de quiétude où mon estomac, enfin satisfait, commence à diffuser l'énergie dans mes muscles alors que les vapeurs d'alcool finissent de disparaître, mérite t'il d'être brisé par la voix criarde du téléviseur ? Tout ce qui manquait à ce moment était un bon morceau de musique pour remplir le vide presque oppressant du silence. Idée. Peut-être que la télé pourra solutionner le problème. Je fais quand même l'effort de me redresser, douleur dans l'abdomen. J'ai la télécommande en main et presse la touche magique. Sifflements, crépitements et mélodies se font instantanément entendre.

    Je quitte vite la face goguenarde d'un agent de police sur la Une pour sauter directement vers Mtv. Comme je m'y attendais, c'était un clip de rap1. Déception et pourtant, je ne suis pas surpris : depuis quelques temps, Mtv à tendance à être plus une chaîne commerciale que musicale. Saut de puce jusqu'à MCM : LA chaîne musicale©. Redéception, c'est re du rap, mais cette fois, déception mi-surprise. Une fois sur deux, je tombe sur une vrai chanson avec des chanteurs et des instruments. Pas grave, je zappe sur Derrick et attend l'accalmie. Deux minutes et demies plus tard, je retourne vers MCM. Re-déception, plus amère, c'est du rap. ReDerrick. Je peste contre cette "musique" insipide, médiatique et inutilement provoquante. Trois minutes passent. Rezappage sur Mtv : R'N'B, et du mauvais R'N'B en plus. MCM : Pink - Stupidgirl. Progrès.

    Incroyable, quelle provocation ! Quelle audace ! Même si je n'aime pas le style musical, j'apprécie la teneur des textes. Je savoure le clip jusqu'au bout. Ca y est, j'ai les idées claires, mon cerveau recouvre son esprit critique et sa lucidité. Je réfléchit à ce que je viens de voir. Au bout de quelques secondes, je m'apperçois avec effroi que ce que dénonce ce clip n'est que peu caricatural, nous vivons vraiment dans une société superficielle aux limites du possible ! Jamais cela ne m'avais autant sauté aux yeux jusqu'à ce moment précis. Je prend alors la décision de ne jamais faire partie de la catégorie de gens qui pourraient se sentir insultés par cette vidéo. Mais le doute m'étreint déjà : ne fais-je pas déjà partie de cette catégorie ? Je ne pense pas. Je n'ai jamais fait vraiment attention à mon apparence, j'attache très peu d'importance à l'avoir, privilégiant généralement l'être. Soulagement. Mais comment faire pour ne pas appartenir un jour à cette catégorie ? Bonne question. Comment ne pas se conformer aux "normes" que les autres t'imposent, que la société t'impose ? Ces "normes" qui sont dénoncées dans le clip en question, possetion, richesse, beauté extérieure et lobotomisation. Question sans réponse...

    Clip suivant, notes connues et immédiatement reconnues : Misirlou de la superbe BO de Pulp Fiction. Bonheur vite gâché. Le groupe interprètant le titre apparaît : Black Eyed Peace. La chanson tourne aussitôt au burlesque avec le début de la phase chantée. Dégoûté, je zappe sur une autre chaîne. Série japonaise, vulgaire, fade et sans but. Canal suivant : série américaine ponctuée de grand éclats de rire préenregistrés. Suivant : Ce bon vieux Derrick qui touche à sa fin. Chaîne suivante, télé achat qui décrit le fonctionement d'une culotte amaigrissante. Suivante : magazine footbalistique annonçant la défaite de je ne sais plus quelle équipe. Soudain je prend peur. Suivant : émission de variété, un truc que je connais pas avec un présentateur au sourire éclatant, un comique pas comique et un public hilare. Suivant et dernier canal : série américaine mélodramatique piratée par un acteur au jeu exceptionelement mauvais. Rapide retour sur Mtv, dismissed (ou un truc du genre). Sur 30 minutes que je l'ai observée, j'ai eu droit à environ 4 minutes de réclames en tout genre.

    J'éteint mon poste le coeur battant, horrifié par ce que je viens de vivre. J'ai parcouru en tout, 8 chaînes télé. Sur 8 chaînes, j'ai rencontré : de la vulgarité, du rap, de l'imbécilité, de l'information non informative et une série datant des années 80'. Rien d'édifiant, épanouissant ou encore informatif. Même Arte est en veille. Quel est le but de cette lucarne  lumineuse ? Plusieures hypothèses : Nous rendre esclave d'elle même en nous lobotomisant et nous empêcher de jeter un regard critique sur elle. Nous imposer l'idée que ce qu'elle montre, c'est ça la norme et nous pousser à prendre le pli. Et pour finir, nous conditionner à consommer toutes sortes de produits et aimer le rap. "On" essayerait donc d'inculquer la même chose à toute la plebe regardant son téléviseur ce samedi 22 Avril à 11h30 ? C'est en même temps effrayant et vrai. Un peu comme dans 1984 de George Orwell : on nous conditionne à tous aimer la même chose en nous le passant à la télé. Quelqu'un quelque part tenterait-il de formater (entendez par là de leur donner la même forme et façon de "penser") tous les cerveaux humains ?

    Deviendrais-je paranoïaque ? M'as t'il fallu 18 ans pour m'appercevoir ce ça ? Bien sur, de nombreuses fois, on m'as mit en garde contre ce formatage de la pensée et des envies, mais jamais je n'y ai prêté attention, me croyant à l'abris de ce phénomène. Mais non, depuis l'âge de 5 ans je me conditionne chaque jour un peu plus à consommer et à ne pas penser. On dit souvent que regarder la télé repose, vide l'esprit. Mais c'est justement son but ! Elle nous fait un véritable lavage de cerveau, attirant notre regard et ne le perdant pas jusqu'à ce qu'on appuie sur "off". Non, je ne suis pas parano, je suis dans le vrai.

    La peur et le doute m'envahirent. Ce jour là, j'ai décidé de faire en sorte de ne plus jamais regarder la tv sans savoir au préalable ce que je vais regarder. Et d'analyser dans ses moindres détails chaque publicité que je trouverai un peu partout afin de découvrir par quel procédé habile elles nous conditionent à consommer leur produit, pour ensuite déjouer le piège diabolique qu'elle représente.

    La suite est encore plus affligeante. La descente en enfer continue une semaine et deux jours plus tard.

    Après une dure journée de labeur à l'école, je me rend au cabinet de mon kiné pour ma visite bi-hebdomadaire. Salle d'attente, solitude. Une pile de magazines et journaux recouvre une table carrée dans un coin de la pièce. Ils sont à portée de main. Je saisis distraitement le plus haut sur la pile. Magazine de mode, une page sur deux est une publicité, analyse minutieuse de l'objet. Tout compte fait, je change de magazine. Un mensuel automobile, une page sur deux fait de la pub pour des voitures justement, c'est pas possible, c'est du matraquage ! Toute la pile en est remplie ! Retour de la peur. C'est pas possible, je finirais donc fou ? Comment échapper à big brother ? Ignorance.

    Le lendemain, cours d'histoire. Notre prof, premier fan de sa propre matière, nous parle de révolution et tyrannie, je suis suspendu à ses lèvres. Chacune de ses paroles est réellement intérressante, jamais cet homme n'a parlé pour ne rien dire. Jamais il n'a parlé sans être en connaissance de cause et jamais il n'a menti. Ce type a le feu sacré, c'est une sorte d'illuminé sautillant qui vendrait tout ce qu'il possède pour nous instruire un peu plus chaque jour. Son cours peut se diviser en deux phases : les pointes de l'electrocardiogramme et les creux. Dans les pointes, il devient hystérique, il hurle, il sue et saute comme un cabris dans la classe, débitant son discours à une vitesse effarante, c'en est impressionnant. Et dans les creux, il se contente de danser, parlant parfois entre ses dents, parfois élévant la voix, le tout agrémenté de regards un peu fou dirigé vers les quelques élèves qui osent encore le regarder dans les yeux. Ce prof est le meilleur prof d'histoire que j'ai jamais eu, enfin, je dévie du sujet. Rassurez vous, le post arrive bientôt à son terme. Le prof en question était justement dans un sommet encore presque jamais atteint, il faisait frémir les élèves à chaque hurlement poussé, littéralement en trance, en train de décrire comment Mussolini terrorisait les Italiens dans les années 30'. Puis, d'un seul coup, il se fige et hurle : "Savez vous ce qu'il se passe actuelement au Népal ?". Silence. Je lève timidement la main et veux commencer à parler. Je n'ai pas capté son attention à temps, il repart dans son délire. "Saviez-vous qu'en ce moment même, les népalais réclament la démocratie ? NON ! Nous ne voulons pas d'une royauté parlementaire ! Nous voulons la démocratie ! Et tant que le roi ne sera pas tombé, nous n'arrêteront pas les manifestations !" Il se refige, tournat des yeux exorbités vers nous. "Qui savait cela ?!" Je relève la main, avec assurance cette fois. Je constate avec effarement que je suis le presque le seul ! Je tenais cette info du JT de la chaîne nationale belge, normal je ne regarde que celui-là. Je n'ai malheureusement pas compté le nombre de personnes de ma classe au courant de cette révolution mais on tendait plus vers le 5 que vers le 25 (total d'élèves dans ma classe). Je' n'ai trouvé que deux explications à cette ignorance (qui pour moi est scandaleuse). Soit, je suis dans une classe remplie de gens qui se désinterressent complètement du monde qui les entoure. Soit, les vecteurs médiatiques qu'ils fréquentent ont passé cette révolution sous silence. Le second cas est le plus vraissemblable. Le soir, je regardais le JT sur RTL-TVI, la chaîne libérale belge. Et à aucun moment une seule allusion à l'info ne fût faite. Que conclure de ceci ? Pourquoi RTL se désinterresse t'il de la révolution au Népal ? Ma théorie est que les télés libérales sont elles aussi bloquée dans un système "commerciale" où l'info est de l'anti info ; du scandale ! Voilà ce que veut le peuple. Comment s'arranger pour que les gens regardent mon JT plutôt que celui de la chaîne internationale (euro news) ? En offrant quelque chose de plus attractif à mon audience, et donc, pas des népalais qu'on ne rencontrera jamais en vrai ; mais par exemple un jeune garçon qui s'est fait poignarder dans le métro, fait qui se produit environ trois fois par jour dans tous les pays au monde. On grossit ainsi des infos mineures, dissimulant les majeures. Car soit elle ne rapportent pas d'argent, soit elles sont trop honteuses pour être montrées (déforestation, génocides, famines engendrées par notre consommation abusive). Voilà comment fonctionne l'info dans notre pays : ce qui rapporte est mis en avant, ce qui ne rapporte pas, en l'occurence les faits majeurs et internationaux, sont éclipsés.
    Je ne veux plus jamais être mis en position d'ignorance non plus : d'ores et n'avant, je lirais le journal "Le monde", journal MONDIAL qui donne les infos qui changent la destinée de notre planète.

    Les exemples pré-cités ne sont que les plus affligeants de ce dernier mois, chaque jour, je suis plus dégouté par l'univers qui m'entoure et semble se refermer sur moi comme un piège à loup. Je pourrais également citer cette sale habitude que j'avais déjà prise et dont je me suis débarrassée définitivement le 22/04/06. De nombreuses fois, il m'est arrivé d'entendre une chanson à la radio par exemple pour la première fois et me dire : "Putain, quelle daube !" Et finir par l'entendre tellement de fois que je finis par la supporter et même l'apprécier ! Preuve irréfutable que notre système nous formate pour nous imposer à tous, dans ce cas ci, les mêmes goûts musicaux.

    Comment échapper à big brother ? Je pense que cette réponse, une fille charmante rencontrée providentiellement dans le bus me l'a apportée : devenir gothique ! N'importe quoi que je me suis dit, je n'ai rien d'un gothique. Apparement si. Pour elle, apartenir à la culture gothique, c'est avant tout marquer son désacord face au reste du système, on ne se conforme pas aux normes vestimentaires etc., on recherche la marginalisation. Mais est-ce vraiment indispensable de s'habiller en noir pour marquer notre opposition à la société de consommation ? Je n'en sait trop rien... D'un autre côté, je me dit que ces questions sont futiles, on a pas besoin d'appartenir à un groupe bien définis pour avoir ses propres idées. Tout ce dont je suis sur, c'est que je ne veux plus continuer à marcher avec la société actuelle... J'ai participé joyeusement à sa croissance pendant 18 ans, il est temps qu'elle se passe de moi pour continuer à avancer...

    1 : Je considère le rap comme l'héritage du Reggae. Ce reggae, à la base, défendait, entre autre, les droits des afro-américains, toujours victimes de racisme dans les années 60'-70'. Cette musique était jouée exclusivement par des noirs et un blanc en faisant aurait été ridicule. Aujourd'hui, le rap, héritage légitime du reggae, est devenu un style musical commercial, qui ne véhicule plus que des messages hypocrites et sans fondement. Le seul rap qui trouvera grâce à mes yeux sera celui des bas quartiers noirs américains, aux paroles revendiquant une égalité raciale et interprêtée par des noirs. Les autres, par exemple des gens comme NTM, je trouve qu'ils n'apportent strictement rien à la musique, ni au point de vue du message (infondé car ils se marginalisent eux mêmes) ni au point de vue musicale (Des instruments ? Où ça ?).

    "Big Brother is hunting you"


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